Catherine Simard
Comédienne
Ce que j’aime de Théâtre Escarpé, c’est sa capacité à parler sans tabou. Ça dérange oui, mais ça crée naturellement de grandes discussions avec le public qui a envie de nous rencontrer après le spectacle et de nous parler de ce qu’il a vécu et de son vécu. Ça nous permet d’entendre les spectateurs, de les comprendre et de mieux les représenter sur la scène. Aller à la rencontre de l’autre, c’est pour ça que je fais du théâtre.
- Catherine
Crédit photo : PJ Dufort
A propos de moi
Que ce soit par le théâtre interactif, le clown, l’animation, la médiation, l’enseignement ou la création de textes et de spectacles mettant en lumière des réalités moins connues, Catherine souhaite démocratiser le théâtre et prendre parole pour ceux qui n’ont pas de tribune, mais qui ont des histoires et un vécu incroyable à partager. Comédienne, créatrice et autrice issue du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Catherine est également récipiendaire du prix Nicky-Roy en 2015, pour son interprétation de Catherine/Stacy dans Envies, une pièce sous le thème de la prostitution, première création officielle de la compagnie Théâtre Escarpé pour laquelle elle est co-directrice artistique. C’est par cette pièce que Catherine a la chance de discuter avec des femmes travaillant dans ce domaine très controversé et qu’elle ressent le besoin de jouer pour elles. Le spectacle a nourri ces femmes, mais moi c’est leur rencontre qui m’a nourrie. Je savais désormais pour qui je jouais et ce que je voulais défendre à tout prix. Je voulais créer ce que j’avais vécu, une discussion dans l’écoute et l’ouverture. C’est entre-autres à ce moment-là que l’illumination est claire pour Catherine quant à ses aspirations créatrices. Elle veut être dans le monde et avec le monde. En près de 10 ans de carrière, elle travaille donc à une visite animée et interactive sur la vie maritime au Québec dans les années 50, écrit et met en scène une pièce de théâtre déambulatoire dans un cimetière, travaille à la création de spectacles chez Entr’actes avec des interprètes en situation d’handicaps, participera aux Veillées, un spectacle multidisciplinaire créé par des activités de médiation dans un quartier de la Ville de Québec, ira à la rencontre des communautés autochtones du Québec par des projets littéraires, créera une compagnie de théâtre d’été au Centre-du-Québec dans le but de décentraliser l’offre artistique, revêtira son nez de clown pour donner un sourire aux passants en temps de pandémie et plusieurs autres belles aventures. Ce n’est pas une obligation pour le théâtre que d’être sur scène, le théâtre peut être partout.